Le secteur du tourisme, en général, et celui de secteur des tour-opérateurs, en particulier, vit sous perfusion depuis un an. Forcé de réagir, il investit de plus en plus les nouvelles technologies pour proposer des visites immersives et c’est plutôt réjouissant.

La crise sanitaire, bien longue et bien difficile, oblige le secteur du tourisme à se repenser. Certains acteurs ne restent pas les bras croisés et cherchent des solutions innovantes pour maintenir des liens avec leurs clients. Citons par exemple l’initiative de 2H ailleurs, portée par trois entreprises, dont un tour-opérateur qui apporte à domicile un casque immersif pour se plonger dans une destination, un chef fait aussi le déplacement pour les saveurs. On escalade l’Everest et on apprécie ensuite la tartiflette et le vin chaud.

Des startups, comme Urban XP , travaillent sur des solutions « sport et tourisme ». Un téléphone, un ordinateur et la solution sera bientôt capable de vous faire courir n’importe où dans le monde depuis chez vous. Votre avatar n’avancera qui si vous êtes en mouvement. Nous avons aussi testé la solution de Culture Moov qui offre la possibilité de participer à une visite sur Zoom, en direct, avec un guide muni d’une caméra avec lequel on peut dialoguer. Nous étions à Honfleur début mars et il faisait très beau. Nous avons même essayé un bateau le weekend dernier lors d’un salon du nautisme virtuel. Angoissant ? Non.

Déjà, les expériences sont bluffantes. Ensuite, et, surtout, c’est aussi la preuve que les entreprises, loin de se lamenter, se bougent et s’adaptent à ce temps long. Les restaurants sont fermés mais peuvent proposer des plats à emporter, les agences de voyages sont ouvertes mais n’ont rien à vendre. Alors pourquoi ne pas proposer ce genre de prestations que de nombreux voyageurs sont prêts à s’offrir ? La preuve : Haute Route, entreprise qui organise des courses de vélo pour amateurs, vient de réunir quelque 65 000 participants lors d’un évènement virtuel Zwift alors même que l’on peut faire du vélo à extérieur. Le besoin, sans doute, de se confronter à d’autres sportifs.

Tous les acteurs vous le diront : ces technologies ne remplaceront jamais une expérience réelle. Elles arrivent en complément et suscitent forcément l’envie de partir et même de découvrir des endroits qui, bien avant la crise sanitaire, étaient fermés aux visiteurs pour limiter les dégâts liés au sur-tourisme. Voilà sans doute pourquoi elles devraient survivre à la crise sanitaire. Au mois d’avril, je découvre la Thaïlande avec un casque immersif. En octobre, je suis dans l’avion pour Bangkok. Vivement.

Laurent Guena

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